marais et biodiversité
Mise à jour le 25/03/2008
Par caigneaux
Contribution Roland Caigneaux
Le Marais Poitevin
caractéristiques,statut, biodiversité, SIG
Partie 1 : le Marais Poitevin,
une zone humide d’importance nationale et européenne
« Souvent qualifié de "deuxième zone humide française après la Camargue", le Marais Poitevin reste malgré ses régressions un espace d'intérêt national et même international au regard de la Convention de Ramsar sur les zones humides, d'autant plus qu'il est un élément essentiel de l'ensemble des Marais de l'Ouest, salés, saumâtres et doux. » Source rapport SIMON –1998
La « Venise Verte », bien connue des touristes de passage, ne constitue qu’une petite partie d’un vaste ensemble dans lequel se superposent la complexité des milieux naturels et la complexité des statuts, typique de la gestion administrative française.
1.1 Caractéristiques
Au total, l’ensemble des 3 bassins versants alimentant le Marais Poitevin ( Sèvre Niortaise, Lay et Vendée) couvre une superficie de 620 000 ha.
Sur plus de 110 000 hectares, le Marais Poitevin se compose de plusieurs milieux en rapport avec son fonctionnement hydraulique :
- les marais desséchés (65 000 ha) : zones protégées des marées et des inondations par des digues et des levées (terrées) et dans lesquelles ont été développées des cultures drainées ; on y trouve des îlots calcaires (anciennes îles à l’époque où l’Océan occupait toute la zone appelée Golfe des Pictons)
- les marais intermédiaires
- les marais mouillés et les fonds de vallées humides (35 000 ha) : zones inondables en période pluvieuse
- les milieux littoraux (10 000 ha) : zones soumises à l’influence des marées, composées de vasières, de prés salés (mizottes) et de dunes et sables
Légende | |
Fonds de vallées humides | |
Marais Mouillés | |
Marais intermédiaires | |
Marais desséchés | |
Prés salés ou mizottes | |
Vasières | |
Ilôts calcaires, coteaux |
Etude : "Délimitation et caractérisation de la zone humide du Marais Poitevin"Source : Forum des Marais Atlantiques, 1999
1.2 Statut
Les zones humides nationales couvrent environ 1,5 millions d’hectares, soit un peu plus de 2,5% du territoire national (évaluation nationale de 2001). On estime que deux tiers des zones humides ont disparu en France entre la fin du 19ième siècle et les années 1990.
Carte zones humides en France - Source: IFEN/ONZH 11/ 2001 Réalisation : IFEN
|
1.2.1 Convention internationale de Ramsar (1971) :
Entrée en vigueur en 1975 et ratifiée par la France en 1986, elle compte, au 1er janvier 2006, 146 parties contractantes pour 1459 zones humides soit plus de 125 millions d’hectares.
« La Convention a pour mission la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier » http://www.ramsar.org/indexfr.htm
Carte des sites RAMSAR en France (2005)
Avec le site des Étangs de la Narbonnaise en région Languedoc-Roussillon, rajouté le 2 février 2006, la France compte désormais 23 sites couvrant 928.109 hectares.
Le Marais Poitevin n’est pas dans la liste actuelle des sites de la convention de Ramsar sur les zones humides.
1.2.2 Natura 2000 :
Le réseau européen Natura 2000 est composé de sites désignés spécialement par chacun des Etats membres en application des directives européennes "Oiseaux" de 1979 et "Habitats" de 1992.
le Marais Poitevin est dans la liste des sites du réseau écologique européen Natura 2000
Le site Natura 2000 du Marais Poitevin comporte environ 70 000 hectares (dont 8940 ha de Domaine Public Maritime)
Cf. fiche Natura 2000_FR5400446 et autres fiches
1.2.3 Parc Naturel Régional
Le label Parc Naturel Régional (PNR) est délivré par le Ministère de l'Ecologie après approbation d’une Charte.
Il existe 44 Parcs Naturels Régionaux en France.
Le Marais Poitevin a bénéficié de 1979 à 1996 du label Parc Naturel Régional.
1.3 Evolutions récentes :
Jusqu’en 1984, il a existé des projets d’asséchement dans le Marais Poitevin (cf. rapport Simon)
Longtemps considérées comme malsaines ,
les zones humides ont vu leur perception se modifier au fil des siècles et les évolutions récentes témoignent de la prise en compte de dimensions nouvelles.
Cf. cartes CORINE Land Cover sur l’occupation des sols
1.3.1 Plan national d’action pour les zones humides
Le 22 mars 1995, le gouvernement a adopté le "Plan National d’action pour les zones humides" ; ce plan marque la volonté d’agir pour arrêter la dégradation de ces milieux, en favoriser la restauration, garantir par une bonne gestion leur préservation durable et reconquérir les sites d’intérêt national.
Le plan a conduit :
- à la création d’un Observatoire National des Zones Humides (ONZH) : http://www.ifen.fr/onzh/ ;
- au lancement d’un programme de recherche ;
- à des actions de sensibilisation auprès de l’administration, des élus et des gestionnaires de ces milieux.
1.3.2 Plan gouvernemental pour le Marais Poitevin
Un « Plan Gouvernemental pour le Marais Poitevin » a été adopté, en Juillet 2002 suite à la mission interministérielle de l’Ingénieur Général Pierre ROUSSEL.
Ce plan constitue une réponse d’ensemble à la condamnation de la France par la Cour de Justice Européenne le 25 novembre 1999 portant sur l’insuffisance territoriale, le statut juridique et la gestion de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) du Marais Poitevin, établie au titre de la Directive « Oiseaux ».
Cf. rapport ROUSSEL
La mise en œuvre de ce plan est entamée :
1.3.3.1 Reconquête du label PNR
Suite à la perte du label PNR en 1996, une stratégie de reconquête a été mise en place :
Par délibérations des 24 et 25 octobre 2002, les régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes, conformément aux articles L 333-1 et suivants du Code de l’Environnement, ont engagé officiellement la procédure de rédaction d’une Charte et de demande de label « Parc Naturel Régional » (PNR), pour un territoire de 75 communes totalisant 162 500 ha.
Cf. projet de Charte (version juillet 2005) sur le site du PIMP
1.3.3.2 Reconquête des prairies naturelles humides
Le drainage et la mise en culture intensive, principalement du maîs, ont accéléré la disparition des prairies humides :
- dans le Marais Poitevin, les prairies permanentes couvraient 63 773 ha en 1979, 46 493 ha en 1989, 28 544 ha en 1994 et 28 983 ha en 1997.
- dans le même temps les grandes cultures passaient de 70 000 ha en 1979 à 93 000 ha en 1989, 107 000 ha en 1994 et 109 677 ha en 1997. Source Données RGA
Voir aussi [rapport MEDD_dec 2003] et [fiche IFEN_drainage]
Dans le cadre de l’engagement de restauration d’ici 10 ans de 10 000 hectares de prairies humides, il est prévu dans un premier temps de restaurer 5000 hectares.
Cf. PASER
Un programme Life Nature intitulé «Conservation des Habitats et des Espèces les plus remarquables du Marais Poitevin».Ce programme d’un montant de 3 millions d’euros doit s’étaler sur la période 2004-2008.
Le Syndicat Mixte du Parc Interrégional du Marais Poitevin est porteur du projet en collaboration avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux, l’Association de Défense de l’Environnement en Vendée, l’Union des Marais Mouillés, le Conservatoire des Espaces Naturels Poitou-Charentes et le WWF-France.
1.3.3.3 Amélioration de la qualité de l’eau
La qualité des eaux s’est progressivement dégradée :
les nitrates et les phosphates favorisent l’eutrophisation
les pesticides, les métaux lourds contaminent la faune aquatique
Cf. classement DRAF en zone de vulnérabilité aux nitrates
Cf. données qualité de l’eau -RPDE
La pollution bactérienne menace la qualité des moules élevées dans la baie de l’Aiguillon :
l’existence de stations de mesure de débit à l’exutoire de la Sèvre Niortaise permet la mesure en temps réel du flux d’alimentation en eau douce de la Baie de l’Aiguillon, dont l’activité conchylicole (2ème site en France) est menacée par la pollution bactérienne.
Cf. suivi IFREMER de la zone conchylicole de la baie de l’Aiguillon
Cf. dossier Ifremer sur la contamination bactérienne http://www.ifremer.fr/envlit/documentation/dossiers/microbio/plan.htm
1.3.3.4 Maîtrise de la fréquentation touristique
650 000 visiteurs passent chaque année, principalement dans le Marais mouillé de la «Venise Verte»
Actuellement une Opération Grand Site (OGS) est en cours (2004 - 2008) sur les 18 500 ha du site classé le 9 mai 2003 ;elle concerne 24 communes. Il s’agira de gérer, sur un site fragile, une fréquentation touristique mal répartie dans le temps, trop concentrée sur quelques espaces exigus, peu profitable au développement local, et finalement décevante pour le visiteur lui-même.
renvoi vers contribution Béatrice Chéry
1.3.3.5 Mesures agri-environnementales
Janvier 2006 : une avancée pour les mesures agri-environnementales en marais
La Loi d'Orientation Agricole (n°2006-11) a été adoptée par l'Assemblée Nationale et le Sénat le 5 janvier 2006.
Un amendement permettant de faire préciser le soutien du Gouvernement aux activités traditionnelles et économiques dans les zones humides avait été proposé;
Un amendement permettant de faire préciser le soutien du Gouvernement aux activités traditionnelles et économiques dans les zones humides avait été proposé;
il est devenu l'article 88 du Titre IV "Répondre aux attentes des citoyens et des consommateurs."
Partie 2 : la biodiversité et sa conservation
2.1 La diversité biologique
« Le terme diversité biologique désigne la diversité des organismes dans tous les écosystèmes, terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, ainsi que les complexes écologiques dont ils font partie. Elle englobe la diversité au sein des espèces (diversité génétique), la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes. » Source PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement)
Environ 1,8 millions d’espèces sont actuellement inventoriées mais les estimations de la biodiversité vont de 3 à 30 millions d’espèces.
quelques données au plan mondial http://www.unep.org/Geo/geo3/french/220.htm
quelques données au plan européen http://www.unep.org/Geo/geo3/french/242.htm
2.2 Extinction des espèces
« D’après les chercheurs, les espèces ont une durée de vie moyenne de 1 à 10 millions d’années. La création et l’extinction d’espèces sont considérées comme des phénomènes naturels qui assurent le renouvellement et la continuité de la vie. Cependant des actions d’origine anthropique, telles la destruction et la fragmentation des habitats, les prélèvements excessifs et l’introduction d’espèces allochtones ont provoqué une augmentation du taux d’extinction qui ne permet plus le renouvellement des espèces et qui provoque une baisse de la biodiversité. Actuellement, on estime ( IUCN, 2003)que le taux d’extinction des espèces est 1 000 à 10 000 fois supérieur à ce qu’il serait naturellement. » Source ORE Poitou-Charentes
Allons-nous vers une sixième grande crise d’ extinction ?
Cf. Anne Teyssèdre http://adpf.deleg.oxymium.net/adpf-publi/folio/biodiversite/pdf/chap2.pdf
Quelles sont les espèces en danger ?
Cf._Liste rouge UICN des espèces en danger (en anglais) http://www.redlist.org/
2.3 Zones humides et biodiversité
La biodiversité des zones humides est remarquable ; elle doit être conservée.
Cf. Zones Humides n° 38
Cf. Wetlands International
2.4 Espèces patrimoniales des zones humides
(quelles espèces, quelle protection, quelle gestion ?)
2.4.1 Faune ( anguille, loutre, héron, cuivré des marais,…)
· L’Anguille, une espèce non protégée :
Emblématique des marais, l’anguille européenne (Anguilla anguilla) est une espèce en déclin. Les populations diminuent partout en Europe.
Considérée comme nuisible jusqu’en 1984, actuellement classée comme vulnérable dans la Liste Rouge des espèces menacées en France, cette espèce migratrice ne bénéficie d’aucune protection au niveau européen ou international.
Cf.ZH38 (p12-13)
Cf. fiche PIMP
Consulter le Tableau de Bord Anguille présenté par LOGRAMI ( Loire Grands Migrateurs )
en particulier la rubrique « Documents-Indicateurs »
« Le Tableau de Bord Anguille du Bassin de la Loire, des Côtiers vendéens et de la Sèvre Niortaise est un dispositif régulier d'acquisition des caractéristiques de la fraction de population et du milieu.
L'objectif est de se donner les moyens d'une gestion et d'un développement durable de l'espèce.
Il fournit des indicateurs permettant de fixer des niveaux d'alerte et d'évaluer les impacts des mesures de gestion. Pour ce faire, le Tableau de Bord utilise toutes les données disponibles sur l'anguille et son habitat auprès des administrations, scientifiques et usagers sur l'ensemble des réseaux hydrographiques concernés. »
Le Tableau de Bord constitue l'interlocuteur du Bassin Loire dans le Programme INDICANG (Inter Reg IIIb). »
Suivi de la passe des Enfreneaux sur la Sèvre Niortaise depuis 1983 (et depuis 2001 par le PIMP)
« Pêche à l'anguille, saison 2005-2006 :
La pêche en amateur de la civelle est interdite pour une durée d'un an sur le bassin de la Loire, les côtiers vendéens et la Sèvre niortaise.
Le préfet de la région Pays-de-la-Loire a décidé, après consultation du comité de gestion des poissons migrateurs (COGEPOMI), d'interdire la pêche de loisir de la civelle sur l'ensemble du périmètre du COGEPOMI de la Loire, des côtiers vendéens et de la Sèvre Niortaise.
Cette mesure prise par arrêté préfectoral 749/DIREN en date du 29 novembre 2005 s'applique aux pêcheurs amateurs pour une durée d'un an et concernera les départements de Loire-Atlantique et de Vendée sur l'ensemble de leur territoire jusqu'à la limite transversale de la mer, ainsi que le département de Charente-Maritime pour le bassin de la Sèvre Niortaise jusqu'à la limite transversale de la mer. Une telle mesure a déjà été prise dans d'autres régions.
On observe depuis de nombreuses années, une très grande régression et une grande fragilité des stocks d'anguilles qui est le seul poisson péché à tous les stades de sa vie. »
Cette mesure prise par arrêté préfectoral 749/DIREN en date du 29 novembre 2005 s'applique aux pêcheurs amateurs pour une durée d'un an et concernera les départements de Loire-Atlantique et de Vendée sur l'ensemble de leur territoire jusqu'à la limite transversale de la mer, ainsi que le département de Charente-Maritime pour le bassin de la Sèvre Niortaise jusqu'à la limite transversale de la mer. Une telle mesure a déjà été prise dans d'autres régions.
On observe depuis de nombreuses années, une très grande régression et une grande fragilité des stocks d'anguilles qui est le seul poisson péché à tous les stades de sa vie. »
Extrait site DIREN Pays de Loire (janvier 2006)
· La Loutre d’Europe, une espèce protégée :
la Loutre (Lutra lutra) est l’un des plus grands mustélidés d’Europe.
Ce carnivore se nourrit essentiellement de poissons et de petits amphibiens (grenouilles, crapauds).
L'anguille constitue plus de 50% de son alimentation dans le Marais Poitevin.
Partout présente en France au début du 20ième siècle, considérée comme nuisible, chassée et piègée pour sa fourrure, la Loutre d’Europe devient « espèce non chassable » en 1972 ; elle est intégralement protégée depuis 1981.
La population, estimée en 1930 à 50 000 individus, a constamment régressé jusqu’en 1975. On estime aujourd’hui qu’elle est de l’ordre de 2000 individus.
Outre la chasse et le piégeage, de nombreux facteurs peuvent expliquer la diminution de la population : l’assèchement des zones humides, la construction de barrages, le recalibrage des berges, la destruction des ripisylves, la pollution de l’eau par les pesticides (qui diminuent sa capacité de reproduction) et… les collisions automobiles.
Cette espèce est actuellement protégée, ainsi que ses habitats, par :
- l’ annexe I de la convention de Washington (interdiction du commerce international).
- l’ annexe II de la Convention de Berne (espèce strictement protégée).
- les annexes II et IV de la Directive européenne 92/43 concernant la conservation des habitats naturels , de la flore et de la faune (Directive « Habitats »).
Après une lente phase de reconquête, la population du Massif Central, en expansion vers l’ouest depuis 1990, et celle du Marais Poitevin ont depuis peu effectué leur connexion.
Cf. ZH 38 ( p23-25)
Cf. fiche loutre PIMP
Cf. fiche loutre 1355_ Natura 2000 (2 documents avec carte de répartition)
Cf. site Groupe Loutre de la SFEPM : http://www.sfepm.org/loutre.htm
Les Oiseaux :
Le Marais Poitevin est un des sites majeurs en France pour la conservation des oiseaux d’eau. Il est classé en ZPS (Zone de Protection Spéciale) et ZICO (Zone d’Intérêt Communautaire ).
- superficie de la ZPS après extension (arrêté du 23/12/2003) : 68 023 ha (11251ha en Charente Maritime, 9063 ha en Deux-Sèvres, 47745 ha en Vendée)
- superficie totale de la ZICO : 78 063 ha
Plus de 20 000 oiseaux d’eau (de l'ordre de 50 000 en fait) y sont dénombrés chaque année en période hivernale et en halte migratoire, atteignant le seuil numérique établi par la Convention de Ramsar pour évaluer l’importance internationale des sites pour les oiseaux d’eau.
Dans la liste des espèces inventoriées, 73 sont protégées, 60 sont menacées au niveau national et 39 espèces nicheuses sont menacées dans la région
Espèces de l’annexe I de la directive Oiseaux :
si l’on considère toutes les espèces d’oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants, ce ne sont pas moins de 60 espèces de l’annexe I qui sont présentes.
Les espèces suivantes présentent des effectifs qui atteignent ou dépassent les seuils des critères ZICO :
Bihoreau gris : 110 couples nicheurs
Aigrette garzette : 600 couples nicheurs
Héron pourpré : 350 couples
Les Barges rousses hivernantes et migratrices se concentrent dans un nombre réduit de sites côtiers, dont la baie de l’Aiguillon, qui figure parmi les cinq sites principaux au niveau national.
La Guifette noire est un oiseau nicheur très localisé en France. Près de 10 % de la population nationale se reproduit dans le Marais Poitevin (27 à 37 couples).
Parmi les espèces qui ne figurent pas dans l’annexe I de la directive Oiseaux :
le marais poitevin représente un site de halte migratoire essentiel pour la Barge à queue noire et le Courlis corlieu, qui le fréquentent à raison de milliers d’individus chaque printemps (40 000 à 80000 barges et 9 000 à 17 000 courlis corlieu). C’est le premier site national pour ces deux espèces au passage.
le Marais Poitevin abrite des effectifs considérables de plusieurs espèces nicheuses protégées ou menacées en France. C’est le cas du Héron cendré (980 couples), du Héron garde-bœufs (160 couples).
Source LPO
Cf. carte Hérons ORE
2.4.2 Flore
Un certain nombre de plantes protégées se retrouvent dans les prairies naturelles :
- dans les prairies naturelles du Marais Mouillé, principalement situé à l’est du Marais Poitevin :
la Fritillaire pintade (Fritillaire meleagris), protégée en région Pays de la Loire mais pas en Poitou-Charentes.
- dans les prairies naturelles du Marais subsaumâtre, plutôt situé à l’ouest du Marais Poitevin :
l’Iris bâtard (Iris spuria), espèce en régression, protégée dans les régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes.
2.5 Espèces envahissantes des zones humides
(quelles espèces, quelle origine, quelle gestion?)
Des espèces exotiques d’introduction ancienne ou récente, volontaire ou non, tendent à entrer en concurrence avec les espèces locales.
Se débarrasser d’animaux dans un milieu considéré comme sans valeur n’était sans doute pas un problème à une certaine époque mais les conséquences à long terme attestent du déséquilibre provoqué.
La limitation, l’éradication sont-elles possibles, souhaitables ?
Cf. site du Forum des Marais Atlantiques ( Rochefort)
dossier documentaire espèces animales envahissantes
dossier documentaire plantes aquatiques envahissantes
Cf. Sepanso _Sud Ouest Nature n°120_121
2.5.1 Faune (ragondin, grenouille taureau, tortue de Floride, écrevisse de Louisiane,…)
- Le Ragondin (Myocastor coypus)
Cette espèce de rongeur originaire d'Amérique du Sud a été introduite en Europe au XIXe siècle pour sa fourrure.
Relâché ou échappé, le ragondin a colonisé toutes les zones humides de France.
Herbivore, il peut occasionner de dégâts importants dans la végétation aquatique et les cultures ; il provoque également l’affaissement des berges par le creusement de terriers.
Cette espèce, classée nuisible, ne peut pas être éradiquée mais seulement régulée.
La destruction des ragondins s’effectue par tir, piégeage et empoisonnement. Cette dernière méthode peut être préjudiciable à d’autres espèces car les appâts contiennent un anticoagulant, la bromadiolone.
2.5.2 Flore (jussie, baccharis, myriophille du Brésil,…)
Depuis le milieu des années 1990, la prolifération des végétaux exotiques dans
les zones humides a considérablement augmenté, principalement pour la jussie.
Des opérations de limitation de la progression de certaines de ces espèces sont en cours.
Cf. Plantes invasives en France . Serge MULLER . décembre 2004. Collection Patrimoines naturels - MNHN
- La Jussie (Ludwigia grandiflora)
Phanérogame aquatique (Onagracées) originaire d’Amérique du Sud, cette espèce se répand facilement par bouturage.
Un recensement et des opérations de limitation sont en cours sous l’égide de l’Institution de la Sèvre Niortaise
Cf. fiche ORE 383 Jussie (cartographie)
- Le Baccharis (Baccharis hamilifolia)
Originaire d’Amérique, cet arbuste (Astéracées) tend à devenir envahissant.
Une opération de destruction, menée sur plusieurs années, est en cours dans la lagune de la Belle Henriette (programme LIFE Nature)
…/…
Partie 3 : BASES DE DONNEES , S.I.G.
ET
Marais Poitevin
Des Bases de Données et des Systèmes d’Information Géographiques., nationaux et régionaux, peuvent être utilisés (en ligne pour certains) pour consulter les nombreuses données concernant le Marais Poitevin.
Cf. dossier « SIG Zones Humides » du Forum de Marais Atlantiques
3.1 B. D. CORINE Land Cover / IFEN
Base de données géographiques européenne réalisée par interprétation d’images satellitaires et décrivant l’occupation du sol. L’Institut français de l’Environnement (IFEN) est responsable de ce programme pour la France.
3.2 B. D. CARTHAGE de l’IGN
La BD CARTHAGE ® (Base de Données sur la CARtographieTHématique des Agences de l’eau et du MEDD) est le fruit de la volonté nationale de disposer d’un système de repérage spatial des milieux aquatiques superficiels pour la France métropolitaine
Elle comporte les éléments hydrographiques de la BD CARTO ® (hydrographie linéaire, ponctuelle, zonale et de texture) enrichie par le MEDD et les Agences de l’eau avec le découpage du territoire en zones hydrographiques d’une part et la codification de ces zones et du réseau hydrographique d’autre part.
Sa mise à jour est assurée conjointement par les Agences de l’eau, pour la collecte et le contrôle des évolutions, et par l’IGN pour leur intégration.
En 2003, elle est devenue le thème hydrographique pour la BD CARTO ®.Sa diffusion est assurée par l’ IGN.
3.3 B. D. SURVAL de l’IFREMER
Les bases de données suivantes :
RNO : Réseau National d’Observation de la qualité du milieu marin (contamination chimique)
REMI : Réseau de contrôle microbiologique
REPHY : Réseau de surveillance du phytoplancton et des phyto-toxines
sont consultables à partir de cette adresse: http://www.ifremer.fr/envlit/surveillance/
- les données peuvent être visualisées au travers d'une interface cartographique
rubriques carte des points et résultats par paramètre
- la totalité des données de la base SURVAL peut être téléchargée sous une forme compressée
Cf. conditions d’utilisation http://www.ifremer.fr/envlit/surveillance/telechargement.htm
Il existe d’autre part un Atlas « interactif » des marais maritimes atlantiques réalisé à partir d’un SIG:
Cf. Marais de l’Aiguillon
Enfin, certaines données générales sont disponibles par département
cf. Charente Maritime et Vendée
3.4 SIG de l’ORE (Observatoire Régional de l’Environnement Poitou-Charentes)
utilisable en ligne
voir en particulier les sources de données sur l’eau du Réseau Partenarial des Données sur l’Eau (RPDE)
3.5 SIG du PIMP (Parc Interrégional du Marais Poitevin)
Il est possible d’accéder à certaines couches de ce SIG qui utilise les données de la B.D. NATURA
3.6 SIG du BRGM
http://infoterre.brgm.fr/intro.asp (Données géologiques)
utilisable en ligne
http://sigespoc.brgm.fr (Données sur les eaux souterraines)
utilisable en ligne
Renvoi vers contribution Patrick Coronas
Partie 4 : Liens et Bibliographie
La Loutre :
Bouchardy C. 1986. La Loutre. Sang de la terre. 174 p.
Macdonald S.M. et C.F. Mason. 1986. Otters : ecology and conservation. Cambridge University Press, Cambridge. 236 p.
Macdonald S.M. et C.F. Mason. 1986. Otters : ecology and conservation. Cambridge University Press, Cambridge. 236 p.
Fetter-Keulen C. et S. Fetter-Keulen. 1990. La Loutre. Education-Enviornnement et Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères.
Mason C.F. et Macdonald S.M. 1994. Statut et besoins de conservation de la loutre dans le Paléarctique occidental. Conseil de l'Europe, Collection Sauvegarde de la Nature, n°67, 54 p.
Bouchardy C. 2001. La loutre d’Europe, Histoire d’une sauvegarde. Catiche Productions - Libris, Clermont-Ferrand. 31 p.
Rosoux R. et J. Green. 2004. La Loutre. Belin – Eveil Nature, Paris, 95 p.
Etienne P., 2005. La loutre d'Europe. Les Sentiers du Naturaliste. Delachaux et Niestlé, 192 p.
Mason C.F. et Macdonald S.M. 1994. Statut et besoins de conservation de la loutre dans le Paléarctique occidental. Conseil de l'Europe, Collection Sauvegarde de la Nature, n°67, 54 p.
Bouchardy C. 2001. La loutre d’Europe, Histoire d’une sauvegarde. Catiche Productions - Libris, Clermont-Ferrand. 31 p.
Rosoux R. et J. Green. 2004. La Loutre. Belin – Eveil Nature, Paris, 95 p.
Etienne P., 2005. La loutre d'Europe. Les Sentiers du Naturaliste. Delachaux et Niestlé, 192 p.
…/…