L'évolution du stock de coquilles Saint-Jacques
Dans les années 50, la rade de Brest est un site important pour la pêche à la coquille Saint-Jacques. La pêche bénéficie de la biomasse accumulée pendant la guerre et le renouvellement de l'espèce ne paraît pas menacé. Toutefois, à la fin des années 50 et au début des années 60, les prises tendent à diminuer année après année, ce qui suggère un niveau de prélèvement trop important.
L'hiver 62-63 est particulièrement rigoureux et il a des effets dévastateurs sur le gisement de coquilles. L’effort de pêche est alors transféré vers la pétoncle et l’huître plate.
Au début des années 80, devant la faiblesse du repeuplement naturel, une coopération entre scientifiques et pêcheurs débouche sur l'idée d’une production de naissain de coquilles St-Jacques au Tinduff (écloserie). L'objectif est le soutien des stocks. Les juvéniles produits par l'écloserie ont une double destination : un semis extensif sur des gisements naturels ouverts à la pêche et un semis intensif sur une réserve.
Les débuts de l'écloserie sont difficiles : la production de juvéniles est trop faible pour constituer un apport significatif pour les pêcheurs. L'arrêt du programme est même envisagé au début des années 90. Mais les performances de la production de juvéniles s'améliorent progressivement et entrainent une augmentation des prises dues au repeuplement (les coquilles issues de l'écloserie sont identifiables par leurs cernes).
Le niveau global des prises remonte alors à 350 à 400 tonnes mais d'autres facteurs menacent l'espèce : extension d'une espèce invasive en concurrence avec la coquille, la crépidule ; dégradation d'origine anthropique de la qualité de l'eau et, notamment, pollution par le TBT, par certains pesticides (diuron, mécoprop) ou par des apports excessifs d'azote.
Source des données : comité local des pêches
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