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La structure d'assainissement de l'agglomération de Lamotte-Beuvron

Mise à jour le 18/03/2010
Par greffion

Dernière mise à jour : 30 mars 1999

La structure mise en place

   La ville de Lamotte Beuvron représente une population de 4300 habitants raccordés au réseau d'assainissement collectif. Il est de type séparatif, c'est à dire composé de deux collecteurs indépendants, l'un recueillant les eaux usées, l'autre les eaux pluviales. L'eau s'écoule dans les réseaux selon la pente imposée au collecteur à la construction. Lorsqu'il devient trop profond, un pompage remonte l'effluent qui reprend son écoulement gravitaire. Les eaux usées aboutissent à une station d'épuration équipée d'un traitement biologique par aération prolongée.

Le taux de raccordement

    Il est de 95%. Sur les 4300 habitants, 3890 sont raccordés sans compter toutes les hôpitaux commerces et industries. Toutes les activités susceptibles de générer des eaux usées domestiques en quantité significatives sont raccordées au réseau.
Sur les 56 foyers non raccordés, 39% ont un assainissement individuel non conforme à la réglementation en vigueur et non adapté à la nature des sols qui se prête mal à un assainissement non collectif.
Sur l'agglomération, les rejets diffus polluants (eaux usées non captées) représentent une pollution équivalente à 100 habitants

Les débits et flux polluants dans le réseau
 

Apports Débit
m3 j-1
DBO5
kg j-1
DCO
kg j-1
MEST
kg j-1
NTK
kg j-1
Pt
kg j-1
Effluents domestiques 1000 300 750 450 75 20
Établissements scolaires 30 12 30 15 3 0,8
Hôpitaux   maisons de retraite 55 13 28 13 3 0,7
Industries
   Fabrication de plats cuisinés sous vide
   Fabrication de supports réfractaires
   Fabrication de porcelaines de table
   Fabrication de luminaire
   Conserverie de fruits et légumes
   Autres industries

56
25
14
8
75
50

22
10
5
3
155
20

55
25
12
7
350
50

33
15
8
4
230
30

3
2
1
-
38
3

0,7
0,5
0,2
-
10
0,5
Apports pluviaux 100 5 24 34 2,5 -
Eau de nappe 390 - - - - -
Total 1803 545 1331 832 135 34

Soit une capacité proche de 9200 équivalents habitants.

Commentaires

  • Les industriels raccordés au réseau d'assainissement apportent une bonne part des effluents et occasionnent une variabilité importante de la charge de pollution à traiter. C'est particulièrement vrai pour la conserverie de légumes (qui a cessé ses activités à la fin de l'année 1998) dont les charges rejetées s'échelonnent entre 2 à 214 kg j-1 pour la DBO5, 6 à 385 kg j-1 pour la DCO et 20 à 103 m3 j-1 pour le débit. Les charges sont plus importantes en fin d'été et au cours de l'automne.

  • En pointe, la pollution rejetée (400 kg j-1 pour la DBO5), qui est essentiellement carbonée, dépasse largement la capacité nominale de la station d'épuration (étude menée en 1992).

  • Apports pluviaux : le réseau de collecte des effluents est très sensible à la pluviométrie et entraîne des surcharges hydrauliques importantes sur la station d'épuration, perturbant ainsi son fonctionnement (jusqu'à 800 m3 j-1). Les eaux de pluies s'introduisent dans le réseau par le jeu de branchements non conformes (collecte d'eaux de gouttières ou de grilles). Ces apports augmentent le débit des effluents de 14,5 m3 par mm de hauteur de précipitation tombant sur Lamotte Beuvron.

  • Ces apports pluviaux ne sont pas que des volumes d'eau "claire", cette eau est en effet polluée par les lavages qu'elle suscite (toitures, cours, parkings...).

  • Eau de nappe : c'est l'eau du sous sol (non polluée) qui s'introduit anormalement dans le réseau par les fissures, les défectuosités des canalisations, regards, branchements... L'importance en volume de ces apports parasites est proportionnelle à la charge qu'applique la nappe phréatique au niveau des canalisations ; elle est donc plus grande lorsque la nappe est haute.
  • Dans le cas d'une réseau d'eau usées séparatif, les eaux pluviales et d'infiltration représentent des apports parasites indésirables. Le réseau n'étant pas dimensionné pour pouvoir les véhiculer, il se produit une surcharge pouvant occasionner des débordements d'effluents vers le milieu naturel. Ainsi lors d'une étude menée en février 1993, des débordements réguliers ont été observés au trop plein  du poste de relèvement  de la station d'épuration (jusqu'à 179 m3 j-1).


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