Rôle du comité des pêches
Le comité local des pêches du Tinduff gère la pêche sur le littoral allant de Saint-Nic en Baie de Douarnenez à Locquirec (Morlaix) y compris la rade de Brest soit au total 300 bateaux.
Dans la rade de Brest, cela concerne 50 bateaux qui s’intéressent aux coquillages suivants :
- coquille Saint Jacques 350 t/an
- praires 150 t/an
- pétoncles noirs et blancs
- huîtres 30 t/an
La rade est un site important pour la pêche à la coquille notamment après guerre, dans les années 50-60 : la biomasse y est importante, s’accumule. Mais il faut la préserver, car elle est fragile. En effet, l’hiver 62-63 a été très rigoureux et a occasionné une mortalité importante sur le gisement, d’où cette chute des stocks.
Dans les années 70, il y a eu une tentative de culture d’huîtres, mais cela a échoué à cause d’une parasitose.
Ainsi, en 75-80, alors que le naissain est ridicule, le stock est au plus bas, germe la décision de produire le naissain en écloserie pour réensemencer le milieu naturel. En 82, l’association des pêcheurs et des scientifiques permet la création de l’écloserie, avec la vocation de refaire la biomasse de coquilles.
La pêche à la coquille a été arrêtée de décembre 2004 à avril 2005 ce qui a perturbé certains armements déjà fragilisés.
Actuellement, l’écloserie fournit le naissain pour soutenir le stock et gère les quotas de pêches entre gisement naturel et zones ensemencées. Chaque armement est autorisé à pêcher 60 jours maximum par an choisi sur 90 jours proposés sur une période allant d’octobre à mars. Chaque marin pêcheur règle une cotisation, taxe obligatoire qui permet l’organisation du marché, la gestion des navires (armements), l’investissement dans divers domaines tant au niveau local que national et même européen. De même, l’écloserie est ainsi autofinancée.
Désormais l’Europe impose que les stocks aliotiques retrouvent leur équilibre en 2015 et que les milieux marins regagnent leur aspect originel, d’où naissent les directives cadres sur l’eau avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE : SAGE de l’Elorn et de l’Aulne), et, le contrat de baie.