Le phosphore dans les sédiments du lac
Dernière mise à jour : 13 avril 1999
Les résultats du bilan du phosphore entrant dans le lac n'ayant pas permis d'expliquer le bloom des cyanobactéries, une recherche a été menée pour déterminer la concentration en phosphore des sédiments.
Plusieurs prélèvements de sédiments ont été analysés au laboratoire. Les concentrations en phosphore sont proches et permettent de retenir une valeur moyenne de 1,25 g de phosphore pour 1 kg de matière sèche de sédiments. Les sédiments étant gorgés d'eau, la concentration en phosphore est calculée sur la masse de matière sèche pour éviter des effets de dilution ou de concentration suivant la plus ou moins grande richesse en eau des sédiments.
Avec cette valeur, on peut estimer la quantité de phosphore stockée dans les sédiments. Ce stock de phosphore peut se dissoudre dans l'eau du lac en changeant d'état chimique avec l'évolution physico-chimique du lac au cours de l'année. Il y aurait donc des échanges entre l'eau et les sédiments suivant l'état du phosphore : forme dissoute et forme précipitée. Dans ce type d'échange eau-sédiments, on estime que seuls les vingt premiers centimètres de sédiments sont concernés car au-delà de cette épaisseur, les sédiments ont un trop long chemin pour venir se dissoudre dans l'eau.
Ces sédiments sont constitués de 12 % de matière sèche dont la densité est de 1,5.
Ces données permettent d'évaluer le stock de phosphore piégé dans les sédiments et susceptible de se dissoudre dans l'eau du lac.
Cette valeur comparée à celle du phosphore présent réellement dans l'eau du lac permet de revenir sur la question de l'origine du phosphore responsable du bloom de cyanobactéries.