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Les nappes au sud du Gard

Mise à jour le 25/03/2008
Par Nathalie Pajon-Perrault

   Trois nappes souterraines principales caractérisent le sud du département du Gard. Ce sont :


Vue générale

 

 

 

 

- La nappe de la Vistrenque,

 

 

- La nappe des Costières de Nîmes,

 

 

- La nappe Rhône Sud - Camargue Ouest.

 

Deux Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E) sont en vigueur sur ce périmètre. Il s'agit :

 

 

LES  CARACTERISTIQUES  DE  CES  DEUX  PERIMETRES


 

1. La Petite Camargue Gardoise

 

Son périmètre est de 360 km² répartis sur 8 communes du sud gardois (Le Grau du Roi, Aigues-Mortes, Le Cailar, Saint Gilles, Beauvoisin, Aimargues, Vauvert et Saint Laurent d'Aigouzes).

Vue PCG 

Caractéristiques physiques du bassin :

  La Camargue gardoise est un ancien territoire deltaïque d'origine rhodanienne, situé en contrebas des Costières de Nîmes. Elle est délimitée au nord et à l'ouest par le Canal du Rhône à Sète, à lest par le Petit-Rhône et au sud par la mer. Etant située à l'aval des bassins versants du Rhône, du Vidourle et du Vistre, elle est étroitement dépendante des apports quantitatifs et qualitatifs de ces cours d'eau. Elle constitue d'ailleurs leur zone naturelle d'expansion des crues.

L'eau dans ce territoire :

Le patrimoine naturel et culturel de cette région est très étroitement lié à la présence d'eau. En effet, ce territoire est caractérisé par :

     - une forte proportion d'espaces inondables (naturels ou agricoles) : 7.000 ha d'étangs, 3.000 ha de marais, 18.000 ha de marais assainis pour l'agriculture ;

  - un réseau hydraulique très complexe : 11 ASA (Associations Syndicales Autorisées) d'irrigation et assainissement, 3 fleuves, une voie navigable.

     - des usages multiples et souvent conflictuels : agriculture, élevage, exploitation du roseau, chasse, pêche, saliculture, tourisme et loisirs

     - un patrimoine très riche et directement lié à la gestion de l'eau : faune, flore, paysage, culture locale.

Caractéristiques socio-économiques :

La population est comprise entre 45 et 55.000 habitants avec des fluctuations saisonnières importantes liées au tourisme. Le territoire reste malgré tout à dominante rurale et les principales activités économiques sont liées à :

     - l'agriculture (riziculture, viticulture sur les anciens cordons dunaires),

     - le tourisme,

     - la production de sel (Les Salins du Midi à Aigues-Mortes).

Les usages traditionnels de l'eau sont liés aux activités de la pêche, de la chasse et de la "Sagne" (exploitation du roseau).

L'alimentation en eau potable est en partie assurée par des prélèvements effectués dans la principale nappe souterraine : la nappe de la Vistrinque.

Quelques cartes concernant la Camargue :

- Qualité des eaux superficielles et sources de pollution

- Eaux souterraines

- Faune, flore et écosystèmes remarquables

- Thermalisme, tourisme, loisirs

- Risques naturels liés à l'eau

 

2. Le Bassin du Vistre

 

Ce SAGE couvre un territoire plus vaste de 785 km² répartis sur 48 communes.

Les nappes de la Vistrenque et des Costières de Nîmes : (masse d'eau n° 6101)

L'aquifère est constitué de cailloutis d'âge villafranchiens (fin tertiaire - début quaternaire) d'environ 5 à 20 mètres d'épaisseur, sur une superficie de 540 km², recouvert de limons sous la plaine de la Vistrenque et affleurant sur les Costières. La réserve naturelle d'eau est estimée à 50 à 100 millions de m3. L'alimentation de ces nappes est réalisée essentiellement par infiltration des eaux de pluie mais aussi par l'eau souterraine des calcaires karstiques des garrigues nîmoise. La recharge saisonnière est très variable, avec une moyenne de 8 à 10 millions de m3.

→  Ce sont, globalement, des nappes proches de la surface donc assez faciles d'accès : ces eaux ont de multiples usages (eau potable, irrigation, industrie, forages privés). En contrapartie, elles sont très vulnérables et subissent une pollution nitratées d'origine agricole depuis environ 20 ans. A ce titre, elles sont été classées "zone vulnérable" par la Directive Nitrates.

Les eaux superficielles : Elles appartiennent au bassin versant du Vistre. Les masses d'eau principales sont celles du Vistre (n°133) et celle du Vieux Vistre (n°132). Elles constituent un réseau hydrographique complexe constitué de ruisseaux et de torrents à forte pente et de cours d'eau de plaine. Le Vistre prend sa source dans les garrigues, au nord-est de Nîmes et s'écoule du Nord-Est vers le Sud-ouest. Il se jette dans le Canal du Rhône à Sète, en Petite Camargue, après un parcours de 46 km. Ses principaux affluent sont : le Buffalon, Le Rhôny, le Grand Campagnolle.

Les principaux problèmes rencontrés dans ce bassin versant sont :

     - la gestion des éventuelles crues l'artificialisation des cours d'eau depuis 50 ans accentuant des risques d'inondations),

    - la qualité des eaux et l'eutrophisation liées à des pollutions par rejets agricoles (nitrates et pesticides), domestiques (stations d'épuration) et industriels (caves vinicoles),

     - l'écoulement naturel altéré lié à une disparition de la végétation.

Contrairement aux eaux souterraines, ces eaux superficielles sont peu utilisées par les activités humaines.

Bassin Vistre

D'après l'Atlas cartographique du Bassin rhône-Méditerranée

 

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