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expo pesticides

Mise à jour le 25/03/2008
Par npajon - le 05.01.2011

3. Notre  exposition  aux  pesticides

 

Les Pesticides dans l'eau de boisson

Les Pesticides dans nos aliments

 

  L'exposition aux pesticides se caractérise par une multiplicité des "voies d'entrée". En effet, ces substances peuvent prénétrer dans l'organisme par contact cutané, par ingestion ou par inhalation. A ce titre, on distingue généralement deux types d'exposition :

- Les expositions primaires qui concernent les personnes manipulant souvent ces produits, au moment de la préparation, de l'application mais aussi du nettoyage des appareils de traitements. Les populations concernées sont bien évidemment les agriculteurs et les professionnels, sans oublier les "jardiniers amateurs".

- Les expositions secondaires concernent l'ensemble de la population qui est exposée aux résidus de l'usage de ces produits, au travers de son alimenttion et de son environnement.

Les données de surveillance des milieux dont on dispose actuellement concernent principalement l'eau et les denrées alimentaires. En effet, les mesures de contamination des sols et de l'air sont encore trop récentes et disparates pour en tirer des conclusions fiables. Dans ces conditions, il est très difficile de hiérarchiser les voies l'exposition aux pesticides.

LES PESTICIDES DANS L'EAU DE BOISSON

Sources  -  Données disponibles

Il est nécessaire de rappeler que le code de la santé publique fixe les limites de qualité en pesticides dans l'eau du robinet du consommateur :

  - 0,10 µg/L pour chaque pesticide (à l'exception de l'aldrine, la dieldrine, l'heptachlore et de l'heptachloroépoxyde : 0,03 µg/L)

   - 0,50 µg/L pour le total des substances mesurées.

Le Conseil supérieur d'hygiène publique de France , par un avis du 7 juillet 1998, a recommandé de distinguer 3 types de situations selon la durée des dépassements et leur amplitude :

  - Situations A : situations de conformité de l'eau,

 - Situations B1 : situations de présence de pesticides à des concentrations supérieures aux limites de qualité noncées ci-dessus, mais ne nécessitant pas de restriction d'utilisation d el'eau,

  - Situations B2 : siutations de présence fréquante ou importante d'un ou de plusieurs pesticides à des concentrations supérieures aux limites de qualité, conduisant à une restriction d'utilisation de l'eau distribuée pour la boisson et la préparation des aliments.

Au cours de l'année 2008, l'eau distribuée en France a été de bonne qualité quant aux teneurs en pesticides mesurées :

- 91,9 % de la population a reçu une eau dont la qualité respectait en permanence les limites de qualité fixées par la réglementation.

- pour la population alimentée par une eau non conforme (environ 61 600 personnes), la consommation d'eau du robinet a du être restreinte pour les usages alimentaires.

 

Population ayant été alimentée par de l'eau non conforme aux qualités pour les pesticides (situations B1 et B2) en 2008

 

b1b2

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Les pesticides à l'origine des situations B2 : L'atrazine et ses métabolites (atrazine-déséthyl, atrazine-deisopropil) sont à l'origine de la plupart des situations de restriction des usages alimentaires de l'eau. Il faut noter que l'usage de ces molécules est interdit depuis plusieurs années en France.

Deux autres situations de restitriction concernent des molécules diférentes : l'isoproturon et le paraquat (suite à une pollution accidentelle).

Tous ces pesticides sont des désherbants à rémanence importante.

Consulter Le bilan 2008, publié par la Direction générale de la Santé.

 

LES  PESTICIDES  DANS  NOS  ALIMENTS

Sources  -  Données disponibles

L'EFSA (European Food Safety Authority) a publié un rapport, en 2008, concernant les résultats d'analyses sur la teneur en pesticides de nos aliments. Un nombre total de 11.610 échantillons de neuf produits différents (oranges, mandarines, poires, pommes de terre, carottes, cocombres, épinards, haricots écossés et riz) ont été analysés pour 78 pesticides différents (y compris leurs métabolites pertinents). Le rapport constate que :

  - 2,2 % de l'ensemble des échantillons analysés dépassent les Limites Maximales de Résidus légales (LMR) (contre 4,2 % en 2007)

  - 35,7 % d'échantillons contiennent des résidus mesurables mais à des taux inférieurs à la LMR,

  - 62,1 % des échantillons ne contiennent pas de résidus. Il est à noter que ce pourcentage augmente par rapport à l'année précédente (de 2,3 %).

Le pourcentage le plus élevé d'échantillons dépassant la LMR a été identifié pour les épinards (6,2 %) suivis par les oranges (3,0 %), le riz (2,4%), le concombre (2,1 %), les mandarines (2,0%), les carottes (1,8%), les poires (1,6%), les haricots écossés (0,8%) puis les pommes de terre (0,5%).

Pourcentage d'échantillons contenant des résidus supérieurs à la LMR pour les 9 produits alimentaires analysés

(données 2005 et 2008)

diagramme efsa

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Le rapport fournit le détail des résultats d'analyses conduits sur ces 9 produits, en fonction du type de molécules recherché. (voir ci-contre pour l'épinard)

Pourcentage d'échantillons d'épinard (sur un total de 1005) au-dessus de la LMR et avec pesticides détectés mais au-dessous de la LMR

epinard

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Le rapport a été également la provenance des produits analysés et fournit une carte de l'origine des échantillons importés des pays hors Union Européenne et dépassant les normes.

carte monde  Cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

 ♦ En France, différentes études ont été menées et des rapports publiés à la fois par la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation) et par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). Ces rapports datent de 2004.

Le rapport de la DGAL rend compte d'analyses très diverses effectuées sur de sproduits variés (fruits, viandes...) concernant plus généralement les résidus chimiques présents dans ces aliments (antibiotiques, métaux lourds, pesticides..)

Aucun résidu de pesticides n'a été détecté dans les viandes destinées à la consommation (échantillons testés : volailles, lapins, gibiers, poissons d'élevage...). Des études plus approfondies ont aussi été menées sur des framboises et des haricots verts. Les résultats peuvent être résumés par les diagrammes ci-dessous :

 framboises

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Le rapport de la DGCCRF ne concerne que des analyses menées sur des denrées végétales, représentant 4568 échantillons dont 72,4 % sont d'origine française, 14,6% ont pour origine l'Union Européenne et 13% sont importés d'autres pays (Chli, Brésil, Argentine, Israël, Maroc...). En ce qui concerne les fruits et légumes, les résultats globaux sont les suivants :

  - 52,4 % des échantillons ne contiennent pas de résidus de pesticides,

  - dans 43,8 % des échantillons, des pesticides ont été détectés mais à des teneurs inférieures à la LMR,

  - 3,8 % des mesures dépassent la LMR.

Ce dépassement de la LMR a été constaté pour 112 échantillons de fruits et légumes dont 73 provenaient de France. Ce sont essentiellement des fraises, des mandarines, des oranges, des citrons, des pommes de terre et des endives. Le rapport (voir lien ci-contre) fournit le détail des différentes molécules dont la teneur dépasse la LMR.

Ce rapport fournit également des résultats sur des analyses menées sur les céréales.

 

 

Rapport EFSA 2008 complet (162 pages - en anglais)

Résumé du rapport EFSA 2008 (Communiqué de Presse EFSA - 12 juillet 2010)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rapport DGAL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rapport DGCCRF

 

 

 

 

 

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