
Climat : coup de chaud sur les hêtres
La croissance des hêtres pourrait diminuer de 20 à 50 % d’ici à 2090 sauf en Scandinavie et dans les montagnes d’Europe centrale, selon une modélisation reposant sur soixante ans de données climatiques.
Le réchauffement climatique ne ralentirait pas, contrairement à ce que laissaient penser les mesures des températures moyennes du globe entre 1998 et 2012. Cette « pause climatique » apparente serait, en partie, liée à l’évolution des méthodes de mesure des températures.
L’un des indicateurs de l’évolution du climat est la température moyenne annuelle à la surface du globe. Les relevés indiquent une hausse de plus de 0,1 °C par décennie depuis les années 1950. Les climatologues ont montré que cette hausse s’explique par l’activité humaine et les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cependant, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a noté dans son cinquième rapport (daté de 2014 et utilisant des données jusqu’en 2012) une hausse moyenne de la température annuelle au cours des 15 dernières années (1998-2012) deux fois moins rapide (environ 0,05°C) que sur les 60 dernières années. Cette tendance est qualifiée de « pause du réchauffement climatique » ou « hiatus ».
Ce ralentissement ne troublait pas la plupart des climatologues, en raison des phénomènes de variabilité interne du climat à l'échelle de quelques années. Mais la « pause climatique » a
T. R. Karl et al., Possible artifacts of data biases in the recent global surface warming hiatus, Science express, 4 juin 2015.
M. Mann, Climat : le faux espoir, Pour la Science, n° 440, juin 2014.
J. Jouzel, V. Masson-Delmotte, D. Raynaud, La conquête des glaces... et des consciences, Pour la Science, n° 361, novembre 2007.
La croissance des hêtres pourrait diminuer de 20 à 50 % d’ici à 2090 sauf en Scandinavie et dans les montagnes d’Europe centrale, selon une modélisation reposant sur soixante ans de données climatiques.
On savait que la fonte des glaces, entraînée par le réchauffement climatique, contribue en retour à ce dernier. On a maintenant estimé de combien : sur le long terme, ce cercle vicieux contribuerait de 0,43 °C à l’augmentation de la température moyenne globale.
En préparation de la sixième édition du rapport du Giec de 2021, la France a présenté deux nouveaux modèles climatiques. Ils suggèrent que le réchauffement pourrait être encore plus important en 2100 que prévu.
Le dégel du sol arctique va vraisemblablement accélérer le réchauffement climatique pendant le xxie siècle. Un réseau mondial de chercheurs s'active afin d'évaluer à quel point.
Le réchauffement global se serait temporairement ralenti. Certains ont même cru à l'arrêt de l'augmentation des températures. Il n'en est rien : une crise climatique menace toujours dans un avenir proche.
Le réchauffement global s'est temporairement ralenti, mais une crise climatique menace toujours dans un avenir proche.
Soutenez l'information scientifique ! À partir de 5,50€ par mois > Je m'abonne