Climatologie

La pause climatique prend un coup de chaud

Le réchauffement climatique ne ralentirait pas, contrairement à ce que laissaient penser les mesures des températures moyennes du globe entre 1998 et 2012. Cette « pause climatique » apparente serait, en partie, liée à l’évolution des méthodes de mesure des températures.

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L’un des indicateurs de l’évolution du climat est la température moyenne annuelle à la surface du globe. Les relevés indiquent une hausse de plus de 0,1 °C par décennie depuis les années 1950. Les climatologues ont montré que cette hausse s’explique par l’activité humaine et les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cependant, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a noté dans son cinquième rapport (daté de 2014 et utilisant des données jusqu’en 2012) une hausse moyenne de la température annuelle au cours des 15 dernières années (1998-2012) deux fois moins rapide (environ 0,05°C) que sur les 60 dernières années. Cette tendance est qualifiée de « pause du réchauffement climatique » ou « hiatus ».

Ce ralentissement ne troublait pas la plupart des climatologues, en raison des phénomènes de variabilité interne du climat à l'échelle de quelques années. Mais la « pause climatique » a

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Sean Bailly

Sean Bailly est docteur en physique et responsable des actualités à Pour la Science. @seanbailly.

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Références

T. R. Karl et al., Possible artifacts of data biases in the recent global surface warming hiatus, Science express,   4 juin 2015.

M. Mann, Climat : le faux espoir, Pour la Science, n° 440, juin 2014.

J. Jouzel, V. Masson-Delmotte, D. Raynaud, La conquête des glaces... et des consciences, Pour la Science, n° 361, novembre 2007.

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